La biographie : vanité ou parole précieuse ?

ParAdmin

La biographie : vanité ou parole précieuse ?

Dans une époque de recherche constante de modernité, de nouveauté, et de célébration d’un égotisme de l’immédiat, on peut se demander s’il est encore utile de raconter une vie et de collecter des souvenirs d’un monde périmé.

Comme le disait le philosophe Alain, c’est quand on a perdu son bonheur qu’on réalise qu’il existait. C’est quand on a perdu un être cher qu’on réalise qu’il était précieux. La biographie n’est pas un acte égoïste : c’est un cadeau fait aux siens, on y dépose les événements d’une vie, mais aussi les pensées, les explications d’un présent, les racines d’un futur. La formule de Hugo sonne juste : ‘ »un homme qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle ». La mort fait disparaître une affolante masse de souvenirs, de faits, de connaissances. La biographie lutte contre cet oubli, elle espère le pardon, elle fait revivre le passé, elle enseigne sans tableau noir ni craie. C’est une des taches les plus plaisantes du prête-plume (ou écrivain fantôme) que de collecter patiemment ces souvenirs, de les exposer au fil de pages soigneusement écrites, pour en rendre la douceur, la fragilité  ou la dureté , et de les saisir par les mots pour une petite éternité.

C’est ce que nous faisons chez conseil-écrivain.