Auteur, prête-plume, nègre : que savoir de celui qui va écrire votre livre ?
Que vous ayez décidé de recourir à un nègre littéraire, un prête-plume, un auteur ou un conseiller en écriture, à partir du moment où vous vous engagez dans la création d’un livre par une prestation tarifée, la loi et l’usage précisent un certain nombre de points qui encadrent votre projet.
Son nom
Le premier, l’appellation : on n’est plus sensé avoir recours à un nègre littéraire depuis le 17 Mai 2017. Personnellement, je ne cache pas que j’aimais bien ce mot, mais c’est ainsi, dorénavant je suis prête-plume ou plume de l’ombre ( terme particulièrement mystérieux recommandation de la Commission d’Enrichissement de la Langue Française.)
Qui peut être prête-plume ?
Et bien là… n’importe qui ! La profession n’est pour le moment pas règlementée.
L’art de bien écrire se travaille, mais s’apprend difficilement. Donc vérifiez que votre prête-plume connaisse l’orthographe, la typographie, exigez un essai de sa part d’une page ou deux qui vous permettra d’évaluer son talent et la bonne entente de sa plume avec votre projet.
Qui sera l’auteur au final ?
Le prête-plume sera, de fait, l’auteur du texte que vous souhaitez faire exister, vu qu’il l’écrira.
Mais la loi précise que « la qualité d’auteur appartient, sauf preuve contraire, à celui ou à ceux sous le nom de qui l’oeuvre est divulguée ». C’est donc l’objet du contrat entre le conseiller en écriture et le client qui deviendra « l’auteur officiel » du texte à venir.
Ceci dit, un prête-plume mauvais coucheur peut facilement démontrer qu’il est l’auteur d’un texte et exiger des droits d’auteurs, même après publication par le client. Il le fera au nom du droit moral, mais au détriment de la déontologie de notre métier.
Chez conseil-écrivain, nous réprouvons totalement cette attitude peu honorable et nos contrats sont les plus clairs possibles pour protéger le client.
Bref, il est indispensable de trouver un prête-plume en qui vous pouvez avoir confiance.
A quoi le contrat engage-t-il ?
La discrétion fait partie des impératifs du métier : nous signons un accord de non divulgation (NDA) des informations que nous recevrons (en cas d’autobiographie par exemple) et surtout nous nous engageons à ne PAS communiquer le nom de nos clients. C’est pour ça que les témoignages sur le site sont tous anonymés.
Le contrat de votre prête-plume doit indiquer clairement pour quelle prestation s’il engage et pour quel résultat. Il doit céder tout ou partie des droits patrimoniaux du texte.
Nous, chez Conseil-écrivain, nous cédons toujours TOUS les droits : publication, adaptation télévisuelle, multimédia…
Bien entendu, la cession des droits n’est effective que quand le travail a été payé intégralement. (on cède ces droits contre de l’argent)
Enfin, en fonction de son statut (auteur, auto-entrepreneur, association…) le contrat comprendra ou non la TVA. ( A titre d’exemple, nos contrats sont « TVA non applicable ». )
Le prête-plume a-t-il obligation de résultat ?
Oui, mais à partir de ce que vous lui donnez. Si vous payez pour un roman policier de 140 pages, il doit vous fournir un manuscrit conforme à cette demande.
Avez-vous intérêt à focaliser sur la taille s’il manque 10 pages ?
A notre sens, non. A moins que votre auteur fournisse un livre de 90 pages au lieu des 140 prévues (là, ça fait un peu de différence quand même !), la taille ne compte pas… Et si votre prête-plume doit « tirer à la ligne » pour faire du volume, votre livre n’en sortira pas meilleur.
Si vous exigez un best-seller, votre auteur doit-il vous le fournir ?
Les choses ne sont pas si simples. Il est impossible de prédire le succès d’un livre. En particulier, si ce livre s’appuie sur vos idées et vos demandes.
Si vous souhaitez ABSOLUMENT un best-seller, il faut sans doute accepter de payer le manuscrit 100.000 euros. Là, votre prête-plume peut monter une équipe, travailler intrigue, style, souffle et fournir en un ou deux ans le livre dont vous rêvez.
Rappelez-vous aussi que Flaubert écrivait ses livres en cinq ans… 😉
À propos de l’auteur