Archives de catégorie Le monde de l’édition

ParFranck LUCEA

Vos droits et votre prête-plume (ou rédacteur)

Auteur, prête-plume, nègre : que savoir de celui qui va écrire votre livre ?

Que vous ayez décidé de recourir à un nègre littéraire, un prête-plume, un auteur ou un conseiller en écriture, à partir du moment où vous vous engagez dans la création d’un livre par une prestation tarifée, la loi et l’usage précisent un certain nombre de points qui encadrent votre projet.

Son nom 

Le premier, l’appellation : on n’est plus sensé avoir recours à un nègre littéraire depuis le 17 Mai 2017. Personnellement, je ne cache pas que j’aimais bien ce mot, mais c’est ainsi, dorénavant je suis prête-plume ou plume de l’ombre ( terme particulièrement mystérieux recommandation de la Commission d’Enrichissement de la Langue Française.)

Qui peut être prête-plume ?

Et bien là… n’importe qui ! La profession n’est pour le moment pas règlementée.

L’art de bien écrire se travaille, mais s’apprend difficilement. Donc vérifiez que votre prête-plume connaisse l’orthographe, la typographie, exigez un essai de sa part d’une page ou deux qui vous permettra d’évaluer son talent et la bonne entente de sa plume avec votre projet.

Qui sera l’auteur au final ?

Le prête-plume sera, de fait, l’auteur du texte que vous souhaitez faire exister, vu qu’il l’écrira.

Mais la loi précise que « la qualité d’auteur appartient, sauf preuve contraire, à celui ou à ceux sous le nom de qui l’oeuvre est divulguée ». C’est donc l’objet du contrat entre le conseiller en écriture et le client qui deviendra « l’auteur officiel » du texte à venir.

Ceci dit, un prête-plume mauvais coucheur peut facilement démontrer qu’il est l’auteur d’un texte et exiger des droits d’auteurs, même après publication par le client. Il le fera au nom du droit moral, mais au détriment de la déontologie de notre métier. 

Chez conseil-écrivain, nous réprouvons totalement cette attitude peu honorable et nos contrats sont les plus clairs possibles pour protéger le client. 

Bref, il est indispensable de trouver un prête-plume en qui vous pouvez avoir confiance.

A quoi le contrat engage-t-il ?

La discrétion fait partie des impératifs du métier : nous signons un accord de non divulgation (NDA) des informations que nous recevrons (en cas d’autobiographie par exemple) et surtout nous nous engageons à ne PAS communiquer le nom de nos clients. C’est pour ça que les témoignages sur le site sont tous anonymés.

Le contrat de votre prête-plume doit indiquer clairement pour quelle prestation s’il engage et pour quel résultat. Il doit céder tout ou partie des droits patrimoniaux du texte. 

Nous, chez Conseil-écrivain, nous cédons toujours TOUS les droits : publication, adaptation télévisuelle, multimédia…

Bien entendu, la cession des droits n’est effective que quand le travail a été payé intégralement. (on cède ces droits contre de l’argent)

Enfin, en fonction de son statut (auteur, auto-entrepreneur, association…) le contrat comprendra ou non la TVA. ( A titre d’exemple, nos contrats sont « TVA non applicable ». )

la science du style : nombreuse est la littérature sur le sujet…

 Le prête-plume a-t-il obligation  de résultat ?

Oui, mais à partir de ce que vous lui donnez. Si vous payez pour un roman policier de 140 pages, il doit vous fournir un manuscrit conforme à cette demande. 

Avez-vous intérêt à focaliser sur la taille s’il manque 10 pages ? 

A notre sens, non. A moins que votre auteur fournisse un livre de 90 pages au lieu des 140 prévues (là, ça fait un peu de différence quand même !), la taille ne compte pas… Et si votre prête-plume doit « tirer à la ligne » pour faire du volume, votre livre n’en sortira pas meilleur.

Si vous exigez un best-seller, votre auteur doit-il vous le fournir ? 

Les choses ne sont pas si simples. Il est impossible de prédire le succès d’un livre. En particulier, si ce livre s’appuie sur vos idées et vos demandes.

Si vous souhaitez  ABSOLUMENT un best-seller, il faut sans doute accepter de payer le manuscrit 100.000 euros. Là, votre prête-plume peut monter une équipe, travailler intrigue, style, souffle  et fournir en un ou deux ans le livre dont vous rêvez. 

Rappelez-vous aussi que Flaubert écrivait ses livres en cinq ans… 😉

ParFranck LUCEA

Nègre littéraire ou prête-plume ?

Depuis le 16 Novembre 2017, le Conseil Représentatif des Associations Noires de France a obtenu de bannir le terme « nègre littéraire ».

Sans vouloir aucunement manquer de respect à qui que ce soit, j’aimais bien le terme « nègre littéraire ». Chacun sait qu’à l’origine, c’était Maquet, le collaborateur d’Alexandre Dumas (lui-même mulâtre, ce qui ne manque pas de piquant), qui se faisait appeler ainsi pour souligner l’âpreté, la quantité, et les conditions de travail que Dumas lui imposait dans leur production commune (d’ailleurs, l’un est devenu riche et célèbre, l’autre pas.)

Les amis de l'écrivain fantôme : du temps, un stylo.

Pour moi, il donne l’idée d’un travail de l’ombre, long, difficile et terriblement prenant. C’est une certaine réalité du métier. Il est moins flamboyant que le « prête-plume » qui sent son mousquetaire. Voire même le mercenaire avide, le soudard de taverne aux littéraires rodomontades.

« Ghostwriter » fait américain et son mystère est outré. Sommes-nous écrivains fantômes hâves et pâles dans nos donjons ? Plutôt écrivains discrets.

C’est ainsi que nous avons pris l’habitude de nous appeler rédacteurs ou conseillers en écriture, parce que nous élaborons les textes AVEC nos commanditaires et que toujours, nous mettons un point d’honneur à mettre leurs mots ou leurs tournures dans nos écrits. Pour que votre livre vous ressemble.

Car comme disait Flaubert : « le style, c’est l’homme ».

ParNicolas LORIOD

Connaissez-vous vos « droits » d’auteur ?

La question revient souvent – et à juste titre — lorsque l’on fait appel à nous en tant que rédacteurs pour l’écriture de romans ou simplement pour des conseils d’édition d’un livre . Il est bon de faire un petit rappel de ce principe dans les grandes lignes.

Le terme « droit d’auteur » désigne trois réalités :

  • l’ensemble des règles et des lois qui s’appliquent aux œuvres de l’esprit,
  • les rémunérations que perçoivent les auteurs
  • et les droits de propriété sur l’œuvre.

Le code de Propriété Intellectuelle donne deux critères déterminants pour délimiter et assurer la garantie des droits d’un auteur sur son œuvre :

=>le critère de la forme : l’originalité de l’œuvre doit s’exprimer dans la forme et non sur le fond.

=>le critère de l’originalité de l’œuvre : une œuvre qualifiée « d’originale », doit porter « l’empreinte du créateur dans sa création ».

Deux limites à ces principes : l’originalité d’une œuvre est finalement une notion très subjective ; de plus, la protection d’une œuvre par le droit d’auteur est limitée dans le temps. Elle tombe dans le domaine public 70 ans après la date du décès de l’auteur en France.

La loi française sur la propriété littéraire et artistique reconnaît aux auteurs deux catégories de droits d’auteur : les droits patrimoniaux et les droits moraux. Elle organise les relations entre auteur et producteur. Un contrat fixe cette entente.

Les droits patrimoniaux.
Le statut d’auteur entraîne au profit de l’auteur un droit de propriété exclusif. C’est-à-dire qu’il a le monopole d’exploitation de son œuvre. Soit le droit de représentation (« droit de communication de l’œuvre au public ») et le droit de reproduction (« fixation matérielle de l’œuvre » : DVD, cd etc).

Les droits moraux : tout auteur dispose automatiquement d’un droit moral. Le droit moral est imprescriptible ( l’auteur ne peut pas perdre son droit moral). Il est insaisissable (si l’auteur refuse de diffuser une œuvre au public, elle ne peut être saisie par les créanciers du créateur).

Ils impliquent  :

=> le droit de divulguer l’œuvre. L’auteur est seul à décider du principe de la communication de l’œuvre au public ainsi que de ses modalités.

=> le droit à la paternité. Droit d’affirmer le lien qui unit auteur et artistes à leur œuvre ou leur interprétation. Cela se traduit notamment, au cinéma, par la présence du nom au générique.

=>droit au respect de l’intégrité de l’œuvre. Chaque auteur peut opposer à toute personne un devoir de respect de la forme et de l’esprit de son œuvre.

=>droit de repentir (droit de remanier l’œuvre) ou de retrait (droit de retirer entièrement l’œuvre du commerce et de faire cesser son exploitation).

Tout cela est un peu technique (le fameux jargon juridique).
Pour conclure : le contrat que nous prévoyons avec les personnes qui nous sollicitent assure deux principes. Ils vous sécurise totalement quant à ces questions-là.
La cession pleine et entière des droits d’auteur par rapport à votre livre, à l’issue du règlement, et l’anonymat complet de la prestation sont garantis.
Autrement dit, vous devenez le seul propriétaire du travail une fois le contrat finalisé. Seul votre nom apparaîtra sur l’oeuvre. Et ce, pour une durée illimitée…

Comme notre titre de ghostwriter/nègre littéraire, nous ne sommes que des fantômes, des aides invisibles pour vous aider à mener votre projet à terme.