Bien sûr, si les Muses se penchent sur votre front soucieux et vous soufflent l’inspiration, c’est mieux. Mais les Muses sont volages et parfois, rien ne vient…
Alors il faut s’en remettre au travail et à la technique ! Et il existe différents moyens, pour l’écrivain comme pour le prête-plume de débloquer cette inspiration et donner des idées. Cet article vous propose de découvrir les booléens au service de l’écriture de fiction.
Ces opérateurs logiques utilisés en informatique, dans les recherches Google ou en 3D peuvent aider à faire jaillir de nouvelles idées dans un projet d’écriture de scénario ou de roman.
OR associe deux choses différentes et les lie. Sur le principe du Mash Up, elle vous permet de créer un univers fictionnel nouveau (Par exemple, en mélangeant la piraterie du XVIIeme et un bestiaire de la Préhistoire. Ou en créant un personnage qui associe les caractéristiques de l’inspecteur Columbo et d’un rat.)
XOR va permettre de retenir dans deux idées que ce qui n’est PAS commun aux deux. Par exemple, si je veux écrire une intrigue à la Harry Potter tout en adorant la série Docteur House, l’univers qui en résultera sera une communauté avec des maîtres, des étudiants, des malades, des soins, de la magie, trois mondes (magique, médical, ordinaire) contenant des initiés et des non-initiés.
AND fait le contraire de XOR : il associe tout ce qui est commun aux deux principes, ou aux deux diégèses que vous chercher à lier. Il élimine le reste. Si l’on reprend l’exemple précédent, qu’est-ce qui est commun à House et Harry Potter ? Une histoire parlant d’amitié, d’amours difficiles, de gestion de secrets et d’une lutte quotidienne contre la mort. La magie n’étant que dans Harry Potter, la médecine que dans House, ces deux éléments disparaissent de mon projet de fiction.
EQUAL permet de remplacer un élément par un autre sans affecter le reste (là, on diverge un peu des mathématiques). Mais évidemment, ce changement aura de multiples conséquences. Imaginez que vous ré-écrivez le Petit Prince en remplaçant le charmant voyageur blondinet par un avatar de Charles Bukowski. Toute l’histoire change, n’est-ce pas ? 😉
Même si on a d’excellentes idées, il est toujours bon de les muscler, de les rendre plus percutantes et originales. Le croisement booléen est un excellent moyen de parvenir à cet objectif. C’est pourquoi l’auteur, le nègre ou le conseiller en écriture ont toujours utilement recours à ces outils.
Écrire peut devenir un vrai casse-tête lorsque l’on démarre un projet ou que l’on ne se sent pas à l’aise. L’angoisse de la page blanche est une expression courante qui rend compte de cette difficulté à se « lancer ». Bien sûr, notre rôle en tant que prête-plume est de vous guider dans l’avancée de votre projet, roman ou scénario. Que vous sachiez où votre histoire mène ou pas du tout, nous sommes là pour vous donner vous épauler.
Ce bon vieil Aristote…
Il existe en fait plusieurs « stratégies » pour construire une histoire. A vrai dire, il n’y a pas de règles. Cependant, lorsque l’on ne sait pas trop par quel bout prendre le début du fil d’Ariane qui nous trotte dans la tête, partir sur une stratégie d’écriture qui a fait ses preuves donne des repères pour la suite. Il s’agit de celle proposée par Aristote lorsqu’il définit, dans La Poétique, les articulations d’une histoire : exposition, confrontation, résolution.
L’exposition, c’est en quelque sorte l’introduction de votre histoire : le contexte spatial, temporel mais aussi la présentation des personnages, leur quotidien, leur routine. Votre héros doit alors être confronté à un élément déclencheur qui le bouscule et transforme son quotidien : un accident, une rencontre, une réminiscence du passé etc. Peu importe pourvu que cet événement soit subi par le personnage principal et le mette en situation de difficulté. Si l’on prend l’exemple du Seigneur des Anneaux, c’est le moment ou Frodon reçoit l’anneau magique et en comprend les enjeux.
La confrontation, c’est un peu le corps de l’histoire. Votre héros doit établir une stratégie, affronter des obstacles, des ennemis pour parvenir au but auquel l’événement déclencheur le contraint. Le personnage doit « en baver » ; imaginez Frodon jeter l’anneau dans le volcan cinq pages après l’avoir reçu… Pas très palpitant…
La résolution constitue la fin de l’histoire : le personnage principal a-t-il atteint son objectif ? Cela peut-être oui ou non, ou encore laisser les choses en suspend…
Vous aider à structurer votre récit, cela fait partie de nos services d’écrivain-fantôme.
Depuis le 16 Novembre 2017, le Conseil Représentatif des Associations Noires de France a obtenu de bannir le terme « nègre littéraire ».
Sans vouloir aucunement manquer de respect à qui que ce soit, j’aimais bien le terme « nègre littéraire ». Chacun sait qu’à l’origine, c’était Maquet, le collaborateur d’Alexandre Dumas (lui-même mulâtre, ce qui ne manque pas de piquant), qui se faisait appeler ainsi pour souligner l’âpreté, la quantité, et les conditions de travail que Dumas lui imposait dans leur production commune (d’ailleurs, l’un est devenu riche et célèbre, l’autre pas.)
Pour moi, il donne l’idée d’un travail de l’ombre, long, difficile et terriblement prenant. C’est une certaine réalité du métier. Il est moins flamboyant que le « prête-plume » qui sent son mousquetaire. Voire même le mercenaire avide, le soudard de taverne aux littéraires rodomontades.
« Ghostwriter » fait américain et son mystère est outré. Sommes-nous écrivains fantômes hâves et pâles dans nos donjons ? Plutôt écrivains discrets.
C’est ainsi que nous avons pris l’habitude de nous appeler rédacteurs ou conseillers en écriture, parce que nous élaborons les textes AVEC nos commanditaires et que toujours, nous mettons un point d’honneur à mettre leurs mots ou leurs tournures dans nos écrits. Pour que votre livre vous ressemble.
Car comme disait Flaubert : « le style, c’est l’homme ».