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ParFranck LUCEA

Les nouvelles voies de fiction…

Dicton américain :  » ce n’est pas la peine d’avoir une nouvelle idée. Il suffit d’en prendre une vieille, qui marche, et de l’améliorer ».

Georges Lucas a toujours dit s’être inspiré largement des mythes antiques pour écrire le scénario de Star Wars. C’est le sujet de ce mémo : comment faire du neuf avec du vieux. En fiction ou en littérature.

Depuis quelques temps, les scénaristes d’Hollywood ont fait feu de tout bois en fracassant les anciennes règles fondant le respect de la fiction. Ainsi, ils ont vivifié la création en lui donnant plus de libertés…

Voyons  les nouvelles formes d’écritures qui recyclent et donnent une nouvelles vie aux bonnes vieilles idées…

Le spin-off
Fiction se focalisant sur un élément constitutif d’une autre fiction existante : un personnage secondaire, une époque non développée, un lieu évoqué…

Le reboot
Nouvelle version d’une fiction, qui peut prendre de grandes libertés par rapport à l’original. Il n’y a plus aucune continuité avec les épisodes existants. A la différence du remake qui adapte au goût de l’époque ou qui se met au niveau de la technologie actuelle.

Le Prequel 
Récit venant éclairer le passé d’un personnage ou les origines d’une fiction.
Par exemple, Gargantua écrit après Pantugruel (alors qu’il le précède chronologiquement) est un des premiers prequels de la littérature.

La Suite (ou le Sequel)
Episode qui poursuit chronologiquement une fiction. (Alors on met « deux » derrière le titre, et on constate que c’est moins bon que le premier… 😉

En outre, il existe le midquel  (récit rajouté intervenant au milieu d’une fiction) et l’interquel qui se déroule entre deux oeuvres.

Enfin le crossover 
Il lie deux personnages (ou plus) d’univers fictionnels distincts. Superman et Batman, typiquement.

En conclusion…

En création littéraire aussi, on peut jouer avec les univers, les codes et les personnages existants pour donner lieu à des romans… novateurs. Imaginez les possibilités offertes par :
Le spin-off de la fille du Grand Meaulnes,
Le Reboot de l’inspecteur Maigret,
ou le crossover de Perceval le Gallois avec Donjons & Dragons…
Pensez-y !

ParNicolas LORIOD

Connaissez-vous vos « droits » d’auteur ?

La question revient souvent – et à juste titre — lorsque l’on fait appel à nous en tant que rédacteurs pour l’écriture de romans ou simplement pour des conseils d’édition d’un livre . Il est bon de faire un petit rappel de ce principe dans les grandes lignes.

Le terme « droit d’auteur » désigne trois réalités :

  • l’ensemble des règles et des lois qui s’appliquent aux œuvres de l’esprit,
  • les rémunérations que perçoivent les auteurs
  • et les droits de propriété sur l’œuvre.

Le code de Propriété Intellectuelle donne deux critères déterminants pour délimiter et assurer la garantie des droits d’un auteur sur son œuvre :

=>le critère de la forme : l’originalité de l’œuvre doit s’exprimer dans la forme et non sur le fond.

=>le critère de l’originalité de l’œuvre : une œuvre qualifiée « d’originale », doit porter « l’empreinte du créateur dans sa création ».

Deux limites à ces principes : l’originalité d’une œuvre est finalement une notion très subjective ; de plus, la protection d’une œuvre par le droit d’auteur est limitée dans le temps. Elle tombe dans le domaine public 70 ans après la date du décès de l’auteur en France.

La loi française sur la propriété littéraire et artistique reconnaît aux auteurs deux catégories de droits d’auteur : les droits patrimoniaux et les droits moraux. Elle organise les relations entre auteur et producteur. Un contrat fixe cette entente.

Les droits patrimoniaux.
Le statut d’auteur entraîne au profit de l’auteur un droit de propriété exclusif. C’est-à-dire qu’il a le monopole d’exploitation de son œuvre. Soit le droit de représentation (« droit de communication de l’œuvre au public ») et le droit de reproduction (« fixation matérielle de l’œuvre » : DVD, cd etc).

Les droits moraux : tout auteur dispose automatiquement d’un droit moral. Le droit moral est imprescriptible ( l’auteur ne peut pas perdre son droit moral). Il est insaisissable (si l’auteur refuse de diffuser une œuvre au public, elle ne peut être saisie par les créanciers du créateur).

Ils impliquent  :

=> le droit de divulguer l’œuvre. L’auteur est seul à décider du principe de la communication de l’œuvre au public ainsi que de ses modalités.

=> le droit à la paternité. Droit d’affirmer le lien qui unit auteur et artistes à leur œuvre ou leur interprétation. Cela se traduit notamment, au cinéma, par la présence du nom au générique.

=>droit au respect de l’intégrité de l’œuvre. Chaque auteur peut opposer à toute personne un devoir de respect de la forme et de l’esprit de son œuvre.

=>droit de repentir (droit de remanier l’œuvre) ou de retrait (droit de retirer entièrement l’œuvre du commerce et de faire cesser son exploitation).

Tout cela est un peu technique (le fameux jargon juridique).
Pour conclure : le contrat que nous prévoyons avec les personnes qui nous sollicitent assure deux principes. Ils vous sécurise totalement quant à ces questions-là.
La cession pleine et entière des droits d’auteur par rapport à votre livre, à l’issue du règlement, et l’anonymat complet de la prestation sont garantis.
Autrement dit, vous devenez le seul propriétaire du travail une fois le contrat finalisé. Seul votre nom apparaîtra sur l’oeuvre. Et ce, pour une durée illimitée…

Comme notre titre de ghostwriter/nègre littéraire, nous ne sommes que des fantômes, des aides invisibles pour vous aider à mener votre projet à terme.

ParNicolas LORIOD

La loi des séries

Ahhh… Les séries… Elles n’ont jamais autant eu la côte ! Il est bien loin le temps des vieilles séries, comme Mac Gyver ou Hawai Police d’Etat. Elles ont pu marquer de nombreuses générations, à coup sûr nostalgiques des samedis après-midi cocooning.

Et c’est d’ailleurs une constante, comme une sorte d’ADN du format « séries » : on les associe à l’idée de temps pour soi, tranquillement installé dans son canapé, avec son chocolat chaud.

Série des années 80

Aujourd’hui, les choses ont pourtant bien évolué. Le succès de séries comme Game of throne ou Casa de papel montre qu’on est passé à une autre échelle. Une autre échelle économique, c’est certain. Une autre échelle aussi du point de vue des modalités de visionnage : la télévision n’a plus le monopole des séries ; désormais, divers supports la concurrencent (smartphones, ordinateurs, tablettes), dont Netflix est un symbole.

1) Qu’est-ce qu’une série ?

Avant tout, qu’est-ce qu’une série télévisuelle ?  C’est un ensemble d’œuvres télévisuelles de fiction conçues pour être diffusées par épisode clos. Chacun de ceux-ci raconte une histoire complète, la continuité étant assurée par la permanence d’un ou plusieurs personnages et d’un thème dominant. 

C’est ce principe de continuité qui constitue, à mon sens, le point fort des séries actuelles. Lorsqu’on regardait un épisode de Mac Gyver, il n’avait rien à voir avec le précédent, ou le suivant. Seuls les personnages et la construction narrative, qui reposait sur les « astuces bricolages » du héros, revenaient d’un épisode à l’autre. 

La continuité, que les scénaristes n’ont cessé d’amplifier, c’est désormais  un véritable point clef de la nature addictive des séries.

Il y en a une qui, dans mes souvenirs, appliquait ce principe de continuité, de liaison entre épisodes, avec beaucoup d’intelligence. Je ne sais pas si la série Code Quantum vous rappelle quelque chose. Réalisée par Donald P. Bellisario, le héros était contraint de voyager dans le passé pour y résoudre des affaires, y aider des personnes. Lorsque sa mission était réussie, il était projeté de nouveau dans un autre temps, un autre lieu avec le même type de mission. Elle avait ceci de génial qu’à la fin de chaque épisode, une fois la mission résolue, avant le générique, on découvrait avec le héros lui-même le nouvel univers (milieu de la boxe, château hanté, chantier…) dans lequel il était envoyé. Cela ne durait que quelques secondes et l’épisode se clôturait avec notre héros en mauvaise posture qui, fataliste et désabusé, murmurait : « Oh bravo… ».

C’était terriblement accrocheur. On avait hâte de découvrir le prochain épisode, d’en savoir plus sur la nouvelle situation  dans laquelle il avait été envoyé.

Le spectateur est tenu en haleine au fil des saisons par le principe de continuité.

2) Le format des séries

L’autre élément indissociable du succès des séries, c’est le format de durée.  Si l’on considère la fiction française, elle était il n’y a pas si longtemps un genre assez homogène . Avec sa temporalité, le 90 minutes, ses contraintes et son coût exorbitant, le format de ce type de séries conduisait à prendre les mêmes auteurs, les mêmes réalisateurs, les mêmes acteurs, sans véritable prise de risque. 

Dans la période 1995-2005, auteurs et producteurs ont pointé les données responsables de ces séries répétitives, fades, sans réelle originalité : le 90 minutes et ceux qui l’imposaient, à savoir les diffuseurs français. Le déclencheur de cette prise de conscience a été initié par l’essor et le succès des séries de qualité venues des Etats-Unis (Dream on, Urgences…). Leur créativité reposait en particulier sur le format d’environ 52 minutes, plus racé, plus efficace, permettant une écriture scénaristique plus percutante. Le travail des équipes en charge du scénario a ainsi évolué.

Il est en tout cas certain que les séries sont devenues depuis 10 ans un véritable phénomène de société. Des revues spécialisées comme Les Cahiers du Cinéma ne s’y trompent pas en s’intéressant à ce qui peut être considéré comme un dérivé du film cinématographique. Elles sont représentatives des nouvelles formes de consommation médiatique qui imbibent la société.